Univers et personnages
Charles VI, roi de France
Charles VI, roi de France :
Lorsqu’il est frappé par la folie, Charles VI se prend pour un certain « Georges ». Il refuse de se laver, de se raser ou même de s’habiller, se croit entièrement fait de verre. Il peut se montrer violent, et doit vivre reclus dans les appartements de son hôtel Saint-Pol. Mais lorsqu’il sort de sa « maladie », le roi regrette amèrement son inconduite. Il tâche alors de reprendre, tant bien que mal, le fil de son règne. Dans son malheur, il peut toutefois compter sur le soutien indéfectible de sa maîtresse, la jeune Odette de Champdivers, ainsi que de son valet Cerise, avec lequel il aime à jouer aux cartes ou aux échecs. Aimé du peuple, mais instrumentalisé par les Grands.
La famille royale
Charles VI, roi de France
Isabelle de Bavière, reine de France
Le Dauphin Charles, futur Charles VII
Isabelle de Bavière, reine de France
Isabelle de Bavière, une reine infidèle ?
La « maladie » du roi fait d’elle la régente intermittente du royaume de France. Mais elle ne goûte guère la politique, et répugne à endosser cette lourde charge. Elle préfère donc s’en remettre à son amant, le duc Louis d’Orléans, pour gérer les affaires courantes. Victime des crises parfois violentes de Charles VI, elle s’attache à lui trouver une maîtresse et part emménager avec ses enfants à l’hôtel Barbette. Mécène de Christine de Pizan. Sensuelle et influençable.
Le Dauphin Charles
Charles, dauphin de France :
Quand ses deux frères aînés sont mystérieusement emportés par la maladie à deux ans d’intervalle c’est lui, le cadet de la famille, au physique ingrat, à la lèvre tombante, à l’esprit mélancolique et influençable, qui devient l’héritier de la dynastie des Valois. Mais Yolande d’Aragon veille. Elle l’accueille à sa cour, l’élève comme un fils et devient sa belle-mère. Avant de l’abandonner à son destin de futur roi, non sans l’avoir préalablement confié aux bons soins de Guillaume de Gaucourt. De bonne augure, alors que le vent de la révolte se remet à souffler dans Paris et que de la Bastille au Louvre, la mort rôde.
Louis, duc d’Orléans
Louis, duc d’Orléans
Frère unique de Charles VI. Au départ, il ne détient que peu de terres. Mais ses alliances et son mariage vont lui en faire gagner beaucoup. Il entretient une liaison passionnée avec Isabelle de Bavière, ce qui lui vaut d’exercer les fonctions de régent du royaume, sinon en droit du moins en fait, à chacune des crises de son frère. Fin lettré, il fait bâtir une immense bibliothèque au cœur de son hôtel des Tournelles et propulse Christine de Pizan sur le devant de la scène parisienne. Si ses principaux alliés se trouvent dans la haute administration royale, Jean Sans Peur constitue son grand rival. Beau, cultivé et séducteur. Sûr de lui, trop sans doute.
Le Clan des Orléans
Louis, duc d’Orléans
Valentine Visconti, duchesse d’Orléans
Charles d’Orléans
Le Bâtard d’Orléans
Valentine Visconti, duchesse d’Orléans
Valentine Visconti, duchesse d’Orléans
Elevée à la riche cour de Milan, elle encourage la politique de mécénat culturel menée par son époux, l’ambitieux Louis d’Orléans. L’amour inconditionnel qu’elle lui porte la verra fermer les yeux sur ses infidélités, et même accepter d’accueillir auprès d’elle l’un de ses enfants naturels. Seule capable d’apaiser les crises de son beau-frère le roi Charles VI, ce don excitera la méfiance du peuple et lui vaudra d’être traitée de « sorcière ». Si bien que sous la pression populaire, Louis d’Orléans n’aura d’autre choix que d’exfiltrer son épouse pour lui faire trouver refuge au château de Blois. Fidèle et passionnée.
Charles d’Orléans
Charles d’Orléans
C’est sa mère, la duchesse Valentine Visconti, qui l’initie à l’art des rondeaux et de la poésie. Mais il la perd dès ses 14 ans, quelques mois seulement après la brutale disparition de son père. D’abord contraint de signer la paix avec son oncle de Bourgogne dans le chœur de la cathédrale de Chartres, le nouveau duc d’Orléans va rapidement contre-attaquer. Il fédère autour de lui une alliance de feudataires opposés à Jean Sans Peur : les Armagnacs. À Azincourt, c’est Charles d’Orléans qui est choisi pour prendre la tête de l’avant-garde de la chevalerie française. Un honneur qui lui coûtera cher…
Jean Sans Peur, duc de Bourgogne
Jean Sans Peur, duc de Bourgogne
Cousin du roi et héros de la croisade de Nicopolis. Proche du peuple, il dispose de nombreux relais au sein du monde de l’Université et de la puissante corporation des bouchers parisiens. Vit dans la crainte permanente d’un attentat, raison pour laquelle il porte une cotte de maille sous ses parures et ne se déplace jamais qu’entouré de ses archers de corps. Il souffre de la politique hégémonique de Louis d’Orléans, qu’il cherche par tous les moyens à contrecarrer. Froid, politique, et dépourvu de tout scrupule. Signe distinctif : une balafre à la joue droite.
Le Clan des Bourguignons
Jean Sans Peur, duc de Bourgogne
Son fils Philippe, futur Philippe le Bon
Caboche, chef des bouchers parisiens
Capeluche, bourreau des Halles
Caboche, chef des bouchers parisiens
Caboche, chef des bouchers parisiens :
De son vrai nom Simon Le Coustelier, écorcheur de vaches de son état. Ne se déplace jamais sans son couperet. Aux côtés du bourreau Capeluche, Caboche fait partie de ces sinistres personnages que Jean Sans Peur emploiera pour agiter le peuple et préparer son entrée triomphale à Paris. C’est ainsi que le boucher mènera la prise de la Bastille et parviendra à s’introduire, aux côtés d’autres émeutiers, à l’intérieur des appartements du Dauphin. Caboche ira même jusqu’à vouloir s’emparer de la personne du roi. Hélas pour lui, ses rêves de grandeur se heurteront à la « sainte alliance » nouée entre Guillaume de Gaucourt et le roi des Tartas.
Capeluche, bourreau des Halles
Capeluche, bourreau des Halles :
Quand Jean Sans Peur voudra se débarrasser des Armagnacs qui tiennent Paris, c’est naturellement qu’il se tournera vers l’homme dont la mort est le métier : Capeluche, bourreau des Halles. Dans leur furie sanglante, l’exécuteur et ses sinistres acolytes iront même jusqu’à massacrer tous les partisans du duc d’Orléans détenus à la prison du Châtelet. Mais alors qu’il s’est rendu maître du château du Louvre et menace le Dauphin, Capeluche va se heurter à un obstacle de taille : le chevalier noir.
Les héros
Guillaume de Gaucourt, prévôt de Paris, alias « le chevalier Noir »
Yolande d’Aragon, duchesse d’Anjou
Le roi des Tartas, brigand
Christine de Pizan, écrivaine
Guillaume de Gaucourt, prévôt de Paris :
Le duc d’Orléans le place à la tête de la prévôté de Paris pour y faire régner l’ordre et l’informer de ce qui s’y trame. Mais ce fils de libraire va vite s’en affranchir. Alors que monte la tension entre Louis d’Orléans et Jean Sans Peur, Guillaume doit faire face à un redoutable ennemi en la personne du « roi des Tartas », nouveau maître des brigands parisiens. Un prince de sang est assassiné en plein Paris ? C’est naturellement le prévôt qui se voit chargé de l’enquête. Intrépide, sagace, et d’une fidélité sans faille à la Couronne de France. Ce qui le conduira à prendre l’armure et se mettre au service de Yolande d’Aragon.
Yolande d’Aragon, duchesse d’Anjou
C’est une grande féodale cultivée et indépendante d’esprit, l’une des plus ferventes lectrices de l’œuvre de Christine de Pizan. Mais ce n’est pas là la moindre des découvertes que Yolande fera à Paris, à compter de cette fameuse année 1407. D’abord témoin de la rivalité opposant le duc d’Orléans à Jean Sans Peur, puis arbitre du conflit opposant les Armagnacs aux Bourguignons, la reine de Sicile va progressivement être contrainte de s’impliquer toujours davantage dans la guerre civile qui déchire la France. C’est qu’il en va des intérêts de son duché d’Anjou, alors que se profile la menace d’une invasion anglaise. Or des rues parisiennes au champ de bataille d’Azincourt c’est Guillaume de Gaucourt, l’ancien prévôt de Paris, qui va lui servir de chevalier servant. Entre eux deux, le début d’une histoire en plusieurs épisodes.
Le roi des Tartas :
Mais qui donc est ce roi des Tartas ? Le maître des bas-fonds parisiens et « empereur des brigands », surnom qu’il aime à se donner, et pour qui ne compte que l’appât du gain ? Ou bien un homme de plus haute extraction, comme le donne à penser ses manières et son goût pour les bons mots ? C’est ce que Guillaume de Gaucourt, d’enquêtes en aventures, tentera de découvrir. Mais à fréquenter un tel brigand, notre héros pourrait finir par s’en faire un ami.
Christine de Pizan, écrivaine
Une féministe avant l’heure. Mais surtout une grande intellectuelle, qui saura s’appuyer sur le mécénat de hauts personnages comme Louis d’Orléans, Yolande d’Aragon ou la reine Isabelle de Bavière pour vivre de sa plume. De l’art de la chevalerie à la condition des femmes, elle composera des vers sur tous les grands sujets de son époque. Si bien que lorsqu’une certaine Jehanne d’Arc fera commencer à parler d’elle, la grande Christine de Pizan s’empressera de sortir de sa retraite pour chanter sa gloire.